Michael Hania, Expert solution au sein du groupe BPCE, fait partie du projet "Nouvelle définition du Défaut". Il nous parle des problématiques rencontrées, des défis qu'il a relevé et des facteurs clés de réussite dans la conduite du changement ! 

 

Pouvez-vous nous présenter le projet ? 

 

Le projet s’appelle « NDoD New Definition of Default », « Nouvelle Définition du Défaut » il a commencé en début d’année 2019. C’est un projet réglementaire demandé par la Banque Centrale Européenne (BCE), ainsi toutes les banques de la zone euro doivent respecter l’orientation publiée par la BCE sur la définition du « seuil d’importance ».

Le seuil d’importance fait référence au stade auquel une banque décide qu’un débiteur est en défaut sur son emprunt. La nouvelle définition précise comment les autorités nationales de surveillance exercent leur faculté dans ce domaine. Cette nouvelle définition assure la cohérence et l’égalité de traitement entre les banques de la zone euro. L’objectif de ce projet est d’implémenter le moteur de calcul qui va s’inscrire dans le respect de cette nouvelle définition du Défaut.

 

Quelle était la problématique rencontrée ?

 

En tant que maîtrise d’œuvre (MOE) La problématique était de s’approprier le sujet fonctionnellement. Sur l’aspect technique, le challenge était de passer sur de nouvelles technologies avec une approche en micro-services (utilisation d’OPEN SHIFT) et l’utilisation d’une file de messages KAFKA pour une communication asynchrone entre les différentes briques applicatives.

De plus, le groupe BPCE est passé en méthode agile à l’échelle et de fait nous avons été accompagnés

par des coachs agiles pour mettre en place cette méthode avec toutes les parties prenantes du projets (PO, MOA, MOE, Business Analyse, Testeurs, assembleurs, DBAs ).

Il a fallu s’adapter à la méthode au fur et à mesure des Sprints et trouver un mode d’organisation pour l’équipe cœur du projet. On continue d’apprendre.

Expert solution ban

Quels objectifs étaient fixés pour répondre à ce besoin ?

 

Les objectifs du projet étaient de calculer correctement le nouveau défaut en appliquant les nouvelles normes et également respecter les jalons forts du projet qui ont été communiqués à la BCE et aux métiers BPCE SA.
Comme tout projet réglementaire, la date de mise en production est connue à l’avance, c’est le périmètre de la version applicative qui évolue en fonction des besoins et de la capacité à faire des équipes.

 

Qu'avez-vous mis en place, et quelles sont les étapes de la conduite d'un tel changement ?

 

Nous avons une équipe de 5 développeurs fonctionnant en méthode agile et de fait nous avons tous contribué à l’élaboration de chaque module et fonctionnalités.

Pour ma part, j’ai contribué à mettre en place les socles techniques SpringBoot et SpringBatch, ainsi que le travail de fond avec les assembleurs et Ménéo pour le déploiement automatisé de notre applicatif avec les outils devOps de BPCE.

De plus, en tant qu’expert solution j’ai pour rôle d’accompagner l’équipe de dev sur ces nouvelles technologies, les faire monter en compétences, un rôle de tech lead etc …
La conduite du changement est simplifiée avec l’application de la méthode agile car toutes les parties prenantes participent aux murissements et donc lors de la livraison des versions applicatives la MOA connaît le périmètre, les solutions techniques choisies.

 

Quels résultats avez-vous obtenu ?

 

Le Moteur de calcul est en production depuis l’année dernière 2020 et tourne tous les jours en production. Les résultats sont corrects et les temps de traitements constatés en production sont satisfaisants, ce n’était pas le cas au départ il a fallu lancer un gros chantier d’optimisation avec tout le soutien des managers projet et l’assistance des DBAs études.

Le projet n’est pourtant pas terminé car il reste des anomalies à corriger sur des cas limites constatés en production. Nous avons également des nouveaux besoins métiers qui nous sont adressés qu’il faut mûrir et implémenter.

 

Quels sont selon vous les facteurs clés de succès dans la conduite du changement ? 



Pour les facteurs clés on retrouve bien évidemment l’esprit d’équipe, le travail collaboratif avec l’application de l’agilité car en effet lorsqu’un besoin émerge il y a un mûrissement (qui est un rituel agile). C’est lors de ce mûrissement que la MOA va présenter le besoin en détail et nous (MOE) allons poser toutes les questions et aussi proposer des solutions techniques qui seront partagées. Ça valide notre bonne compréhension du besoin et de comprendre fonctionnellement ce que l’on développe. Ça rend le travail plus intéressant et enrichissant et de surcroît on répond pleinement au besoin métier.

 

Quels conseils pourriez-vous donner ?

 

Lorsque l’on intègre de nouveau collaborateur en cours de projet, l’onboarding de qualité est essentiel pour que la ressource soit opérationnelle le plus rapidement possible et impliquée afin qu’elle puisse s’intégrer dans le sprint courant. Dans un projet il y a toujours des changements de ressources, au sein de l’équipe, et donc pour ne pas perdre en efficacité il faut l’implication professionnelle et susciter l’intérêt pour le projet, ça passe par l’onboarding.


Un autre conseil serait de bien respecter la fréquence des rituels de mûrissement car ces rituels sont primordiaux, la connaissance fonctionnelles et techniques est partagée lors de ces rituels. La bonne compréhension du besoin se fait lors de ces réunions.

Expert solution rec

 

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